La distinction principale entre un PEA et un compte-titre est la fiscalité. Ce dernier vous laisse davantage de liberté pour déterminer les placements financiers. En revanche, le PEA est beaucoup moins souple dans les possibilités de placements mais il est caractérisé par une fiscalité favorable. Ainsi, votre détermination entre le compte-titre et le PEA se fera principalement en fonction des sommes à investir et du temps auquel vous voudrez immobiliser votre capital.
La souplesse du compte-titre par rapport à la contrainte du PEA
Un compte-titre permet une très grande souplesse dans l’accès au marché financier. En effet, il ne soumet à aucun plafond, aucune limite de versement et n’impose pas de condition de retrait. Aussi, il offre de très larges possibilités de placement : tous les titres financiers, les obligations et les OPCVM non recevables dans un PEA.
A l’inverse, le PEA reste très rigide. Le maximum d’investissement est bloqué à 132 000 euros pour un plan d’épargne en actions limité à une seule personne, dont le moindre retrait entraine sa fermeture s’il est demandé dans les huit premières années.
La fiscalité avantageuse du PEA par rapport à l’imposition du compte-titre
Le PEA est une solution de placement intéressante si vous recherchez à minimiser votre imposition. En effet, le PEA ouvre droit à des exonérations fiscales si on ne retire pas les fonds pendant cinq ans :
Une fermeture du PEA réalisée dans les deux ans après son ouverture taxe celui-ci à 22,5% (PFL) et l’assujettit aux prélèvements sociaux à 13,5%. Ce qui correspond à une ponction totale de 36%.
Une fermeture du PEA réalisée dans les cinq ans après son ouverture justifie un impôt de 19% (PFL) et 13,5% de prélèvements sociaux : soit un total de 32,5%.
La fermeture réalisée entre cinq et huit ans exonère le PEA d’impôt. Il reste à régler 13,5% de prélèvements sociaux. Cependant, le retrait conduit à la fermeture obligatoire du PEA.
Après huit ans, les plus-values sont disponibles avec seulement 13,5% de prélèvements sociaux et une exonération du prélèvement libératoire forfaitaire, mais le retrait n’entraine pas la fermeture du PEA. Par contre les versements ne sont plus possibles.
Il est intéressant de savoir que depuis le 01 /01/2011, le seuil de cession en deçà duquel aucune imposition n’était prélevé a été retiré. Ce seuil était de 25 830 euros en 2010.
Enfin, pour profiter pleinement des avantages du PEA et du compte-titres, il est judicieux de consacrer des parts différentes de son épargne à ces deux solutions de placement plutôt que de choisir intégralement entre l’une ou l’autre.