Les particuliers ont été moins nombreux à s’essayer à la bourse cet été. La mauvaise santé du marché peut expliquer cette attitude. Ils sont pourtant loin d’avoir tous désertés.
Cet été n’aura pas vraiment profité à la bourse. Même si les chiffres officiels ne sont pas encore sortis, il semble qu’août 2010 ne soit pas à la hauteur de l’année dernière. Les chiffres aurait baissé « au dessous de la barre du million d’ordres », explique Fabien Vrignon directeur Bourse de Cortal Consors France, pour qui les résultats seront comparables à juin 2010.
Deux raisons peuvent expliquer une telle attitude. Depuis le début de l’année, le CAC 40 a reculé de 11,4%, ce qui peut expliquer en partie le manque d’investisseurs. Mais c’est surtout l’incertitude qui prédomine sur le marché, notamment par rapport aux Etats-Unis, qui n’incite pas les particuliers à investir. «Le marché n’a pas de tendance claire, si bien que les investisseurs de moyen-long terme ont du mal à prendre position», ajoute Fabien Vrignon. L’American Association of Individual Investors avoue même que les investisseurs américains ne croit plus en une hausse durable du marché. Le pourcentage d’investisseurs s’attendant à une hausse est tombé à son niveau le plus bas depuis mars 2009 il y a deux semaines.
Des investisseurs encore confiants
Malgré ce climat, la bourse peut compter sur ses investisseurs de longue date. Evidemment, ce n’est pas le meilleur moment pour les novices de se lancer. Avec la conjoncture actuelle, ils peuvent être vite découragés. Mais ceux qui ont connus la crise des années 2000 sont loin de prendre peur, comme le démontre Benoît Grisoni, directeur France de Boursorama : «Les clients sont beaucoup plus matures qu’au début des années 2000. Ils anticipent mieux les tendances. Cela fait maintenant trois ans que le marché connaît des soubresauts, sans les décourager pour autant, comme en témoignent les chiffres du courtage du premier semestre. » En effet, les ordres exécutés en ligne représentent plus de 6 millions.